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La couleur des ombres aux crayons de couleur

Cet article a été publié dans le webzine "Crayons de couleur, le Mag" vol. 4, No 3 / Octobre 2013

 

Une question qui revient souvent chez la majorité des débutants au crayon de couleur concerne les couleurs à utiliser pour les ombres. Question pertinente, mais dont la réponse est loin d’être facile !

 

Tout d’abord, qu’est-ce qu’une ombre ? L’ombre est une zone sombre résultant de l’interception de la lumière ou de l’absence de lumière. Et à quoi sert l’ombre dans un dessin ? Elle va donner du relief à votre dessin. Elle détermine le volume et met en valeur la lumière au sein d’un dessin ou d’une peinture. L’ombre vous permet de délimiter votre sujet et d’ajouter de la profondeur, ainsi qu’une certaine dimension à votre travail.

 

 

Il existe plusieurs types d’ombres, mais pour le propos de cet article, je n’en retiendrai que deux : l’ombre propre et l’ombre portée. L’ombre propre est la zone sombre créée sur un objet dans la ou les zones qui sont le moins éclairées.  L’ombre portée est une zone sombre créée par un objet éclairé sur la surface sur laquelle il est posé, ou qui est derrière lui (un mur par exemple). Elle se matérialise par une silhouette. Elle définira si l’objet touche à la surface ou bien si l’objet flotte au-dessus ou tout près. L’ombre portée est toujours du côté opposé à la lumière ou à la source de lumière.

 

Explication des ombres en dessin

Ceci étant dit, entrons maintenant dans le vif du sujet : comment dessiner une ombre ? La réponse peut sembler évidente : en utilisant une couleur plus sombre. Oui, mais comment obtenir une couleur plus sombre ? C’est ici que les choses se compliquent, car il n’y a malheureusement pas de réponse miracle. Qui plus est, il n’y en n’a pas qu’une seule, mais bien plusieurs !

 

Dans un dessin au graphite, ce n’est pas compliqué : il s’agit de faire une zone plus foncée. Mais pour un dessin en couleur, comment fait-on ? 

 

 

Généralement, la réaction des débutants est d’utiliser le noir ou le gris pour les ombres. C’est d’ailleurs ce qui s’est fait pendant longtemps en peinture. Puis sont arrivés les impressionnistes, qui ont remplacé le noir par la couleur, principalement les couleurs complémentaires. Pour ces peintres, les ombres n’étaient pas noires mais contenaient de la couleur.    « Les ombres ne sont pas noires ; aucune ombre n’est noire », disait Renoir. « Elles ont toujours une couleur ».

 

Depuis, d’autres peintres ont essayé différentes façons de faire. Ce n’est pas mon but ici de toutes les répertorier, mais bien de regarder celles qui sont le plus généralement admises au sein de la communauté artistique, et de voir comment les adapter aux crayons de couleur. 

 

Il y a cependant de nombreux paramètres dont il faut tenir compte. Et le premier est de déterminer le type d’ombre : propre ou portée ? Car on ne dessine pas une ombre propre de la même façon qu’une ombre portée. 

 

 

Important : Pour tous les exemples, que ce soit pour les ombres propres ou pour les ombres portées, je n’ai pas tenu compte de la cohérenceentre l’intensité des zones éclairées et les zones d’ombres, afin de me concentrer uniquement sur la ou les couleurs des ombres.

 

La couleur de l’ombre propre

 

Pour tous les exemples suivants, afin de ne pas trop compliquer les mélanges de couleurs, je n’ai utilisé que deux rouges différents pour la zone en lumière, soit le rouge carmin (PC926) et rouge permanent (PC122). Pour la couleur locale, j’ai utilisé le rouge permanent (PC122) et le rouge cramoisi (PC924). Les crayons sont de la gamme Prismacolor Premier.

 

Le noir

L’ombre propre est souvent moins foncée que l’ombre portée. Il est bien évident qu’elle sera plus sombre que la couleur locale de l’objet. Comme je l’ai mentionné plus haut, la première réaction des débutants aux crayons de couleur est souvent d’utiliser le noir pour assombrir la couleur. Oui, mais voilà : comment fait-on ? En peinture, il suffit d’ajouter une goutte de noir à la couleur choisie, ensuite on mélange sur la palette et si ça nous plaît, hop ! on peint.   

  

 

Il en va tout autrement aux crayons de couleur.  On ne peut pas mélanger nos couleurs avant utilisation… La seule façon de déterminer comment seront mélangées les couleurs, est de faire des essais sur une autre feuille.

 

Voici deux exemples où le noir a été utilisé pour assombrir la couleur, afin de faire l’ombre propre d’un objet.

 

Pour le cube de gauche, le noir a été ajouté à la fin.  Ce fut la dernière couche qui a été mise sur la couleur locale, qui est un mélange de deux rouges. On est à même de constater que c’est beaucoup trop foncé.  On voit à peine le rouge sous le noir. Pour une ombre aussi foncée, il faudrait que la partie en lumière soit beaucoup plus pâle pour que le dessin soit cohérent. 

 

 

Pour le cube de droite, le noir a été apposé comme première couche.  Par la suite, deux rouges ont été mis en alternance.  On constate immédiatement que le rouge est plus apparent.  

 

Bien sûr, entre ces deux façons de faire, il y a plusieurs autres possibilités : on peut alterner le noir avec d’autres couches de rouge, on peut appliquer une seule couche de noir au milieu des applications. En fait, on peut mettre une ou plusieurs couches de noir, selon l’effet que l’on veut obtenir. Et il y a aussi la technique employée qui fait une différence. On n’obtiendra pas le même résultat selon que l’on pratique la technique des couches légères ou la technique de peinture aux crayons de couleur. Ce constat sera valable quelles que soient les couleurs utilisées pour faire les ombres propres.

Mais malgré ces considérations, (et c’est une question de goût, bien sûr) l’utilisation du noir pour l’ombre propre est, à mon avis, une erreur.  Une erreur parce que le noir est beaucoup trop foncé et vient altérer le rouge. Même si cette partie du cube est à l’ombre, il reste qu’elle est quand même rouge. Regardez bien les ombres des objets de votre entourage. Vous constaterez qu’il est assez rare que les ombres propres soient très noires. De plus, le noir donne un aspect terne et triste.

 

Les gris

Et le gris ? Quels résultats obtient-on ? Eh bien, à mon goût, tout comme le noir, le gris ternit aussi la couleur. Bien entendu, l’ombre sera plus ou moins foncée selon le type de gris utilisé : foncé ou pâle, chaud ou froid. 

 

Ci-dessous, j’ai appliqué un gris froid 50%. À gauche, le gris a été appliqué à la dernière couche, alors qu’à droite, une couche a été apposée à peu près au milieu.  

 

On peut constater que la couleur de l’objet est un peu plus apparente qu’avec le noir. Bien entendu, plus le gris sera foncé, plus la couleur locale sera altérée. Il y aura aussi une bonne différence de couleur entre le gris froid (à base de bleu) et le gris chaud (à base de jaune). Il faut donc tenir compte de tous ces éléments lorsqu’on prend du gris pour dessiner l’ombre propre.

               

Les couleurs complémentaires

Tout d’abord, il faut savoir que deux couleurs directement opposées l’une à l’autre sur le cercle chromatique sont appelées couleurs complémentaires.   Ainsi, comme on peut le voir sur le cercle chromatique ci-contre, la complémentaire du rouge est le vert, celle du bleu

est l’orange, et ainsi de suite.

 

 

 

Donc, pour les exemples suivants, j’ai utilisé le vert mélangé au rouge pour faire l’ombre propre du cube. Voyons ce que cela donne. 

 

Pour les cubes ci-dessus, j’ai utilisé le vert franc (PC910). À gauche, le vert a été ajouté à l’avant-dernière couche. À droite, le vert a été apposé à la première couche. 

 

 

Regardons quelques variantes de l’utilisation de la couleur complémentaire.

 

À gauche, un vert plus foncé (PC908) a été apposé à l’avant-dernière couche. À droite, on peut constater le résultat d’une utilisation du vert à la dernière couche. À mon sens, il vaut mieux éviter de mettre le vert à la dernière couche. Personnellement, je trouve que le vert est trop apparent et, de plus, l’aspect est plus terne.

 

À gauche, le vert foncé (PC908) a été apposé à la première couche. À droite, j’ai utilisé la technique de superposition de couches légères. Pour la section de gauche, j’ai pris le vert foncé (PC908) que j’ai mis à l’avant-dernière couche. À la section de droite, le vert a été mis à la première couche. Le crayon blender n’a pas été utilisé, mais cela en aurait valu le coup, afin d’uniformiser les mélanges. 

 

 

Une autre variante, souvent employée, est d’utiliser un rouge plus foncé et d’y ajouter sa complémentaire.  

 

Pour cet exemple, j’ai remplacé le rouge permanent par le rouge laque cramoisie (PC925), mélangé au rouge cramoisi (PC924). Le vert franc (PC910) a été apposé à la deuxième couche. On peut constater que l’utilisation d’un rouge foncé apporte une nouvelle nuance à l’ombre, comparée à celle où la complémentaire a été ajoutée à la couleur locale.

 

 

Une autre théorie de l’utilisation de la couleur complémentaire consiste à ajouter un peu de bleu. On aura donc le bleu, le rouge (local ou plus foncé) et le vert.  

 

À gauche, j’ai apposé en première couche du bleu franc (PC903), suivi des rouges de la zone locale pour ajouter, à l’avant-dernière couche, le vert franc (PC910). À droite, j’ai utilisé des rouges plus foncés. On peut constater, dans les deux cas, que l’ombre est plus foncée, même si le bleu et le vert sont relativement pâles. La couleur de l’ombre est également plus froide et nuancée.

 

 

L’utilisation des couleurs complémentaires pour la coloration des ombres est une façon de faire qui est généralement admise par la communauté artistique. Et elle est aussi valable pour les crayons de couleur. Il suffit de trouver le dosage désiré, et on obtient des ombres beaucoup plus « vivantes » qu’en utilisant du noir ou du gris.  

 

Les couleurs analogues

Une autre manière de faire les ombres est l’utilisation des couleurs analogues. Ces dernières sont les couleurs situées de chaque côté de la couleur dominante, sur le cercle chromatique. Ce sont des couleurs semblables en apparence, tout en étant légèrement différentes. 

 

Ainsi, pour le rouge, ses couleurs analogues sont le rouge-violet et le rouge-orange.  

 

Pour les exemples ci-dessus, j’ai ajouté, aux rouges de la couleur locale, un rouge-orange moyennement foncé, soit la couleur terra cotta (PC944). À gauche comme première couche et à droite à l’avant-dernière couche. On peut voir que le contraste est moins fort qu’avec les autres techniques vues précédemment. Pour obtenir une ombre plus foncée, il aurait été pertinent d’apposer plus d’une couche de la couleur analogue. Ou encore d’utiliser un rouge plus foncé au mélange. Il est aussi probable qu’un rouge-orangé plus foncé aurait fait l’affaire.

 

L’autre couleur analogue du rouge est le rouge-violet. J’ai utilisé le rouge acajou (PC1029) comme première couche au cube de gauche et en avant-dernière couche à celui de droite. Ici, l’ombre est un peu plus marquée qu’avec le rouge-orange, car le rouge acajou est une couleur assez foncée. 

 

Les deux couleurs analogues peuvent également être utilisées.

 

Pour cet exemple, la première couche apposée est la couleur terra cotta (PC944). J’ai ajouté un rouge plus foncé à la couleur locale, et, à l’avant-dernière couche, j’ai apposé du rouge acajou (PC1029) pour finir avec une couche de rouge foncé, soit laque cramoisie (PC925).

 

Une autre possibilité est de mélanger des rouges plus foncés pour réaliser l’ombre. Ce n’est pas vraiment une couleur analogue, mais c’est une façon de faire qui est aussi régulièrement utilisée au crayon de couleur. Personnellement, c’est la manière que j’emploie le plus souvent, avec les couleurs analogues.

 

Voilà donc les principales façons de faire pour dessiner l’ombre propre d’un objet. Bien entendu, il est possible de faire des combinaisons de ces différentes techniques. Rien n’empêche, par exemple, de mélanger du bleu selon la technique des couleurs analogues. À vous de voir ce que vous préférez. 

 

 La couleur de l’ombre portée

 

Pour les exemples ci-dessous, les couleurs utilisées pour la surface colorée sont : verge d’or (PC1034) et ocre jaune (PC942), toutes deux de la gamme Prismacolor Premier.

 

Généralement, l’ombre portée laisse apercevoir par transparence tous les détails de la surface.  Les couleurs sont seulement assombries par le manque de lumière, tout en conservant les différentes valeurs qui modèlent la surface. Il faudra donc tenir compte de la couleur de la surface sur laquelle est posée l’ombre portée. 

 

 

Les façons de faire diffèrent peu de celles que j’ai employées pour les ombres propres. Sauf qu’il faut tenir compte de la couleur de la surface.  

 

Le noir

Sur une surface blanche, il est vrai que les couleurs se limitent souvent au noir ou au gris.  Cependant, il y a plusieurs nuances qui peuvent être utilisées.

 

Ici, une seule couche de noir pour les deux cubes. Pour celui du haut, utilisation du blender.  On constate que cela donne une ombre plus foncée.

 

Pour une ombre plus dense, on peut ajouter quelques couches.  

 

Il peut arriver que l’ombre portée soit totalement noire opaque, mais cela n’est possible que lorsque l’impact lumineux est très marqué. Pour l’exemple ci-dessus, l’ombre n’est pas cohérente, car la couleur en lumière sur le cube n’est pas suffisamment dense pour une ombre portée aussi foncée.

 

Et sur une surface colorée ? Quels sont les résultats avec le noir ?

 

À gauche le noir a été apposé à la première couche, tandis qu'à droite, il a été mis à la dernière couche. Ici aussi, il peut y avoir une bonne variété d’intensité selon le nombre de couches de noir.

 

 

En ce qui me concerne, tout comme avec l’ombre propre, je ne suis pas une partisane de l’utilisation du noir. Encore une fois, je trouve que cela donne des ombres portées ternes et souvent peu réalistes.

 

Les gris

Le gris est la couleur le plus souvent utilisée sur une surface blanche.

 

Pour cet exemple, une seule couche de gris froid 50%.

 

Une théorie souvent rencontrée est d’ajouter du bleu à l’ombre portée. Selon plusieurs artistes, les ombres portées contiennent toujours du bleu.  

 

Ici, le bleu a été apposé à la première couche, suivi de deux gris froid (50% et 30%). Le gris froid étant à base de bleu, on remarque que l’ombre portée est assez bleutée. Avec un gris chaud, qui est à base de jaune, on peut s’attendre à ce que l’ombre portée soit plus ou moins verdâtre.

 

Une autre façon, qui a été privilégiée par les premiers impressionnistes, est l’utilisation du violet, car cette couleur est la complémentaire du soleil (jaune). J’ai donc utilisé le violet (PC932) en première couche, suivi de deux gris froid (50% et 30%). Le violet donne une ombre portée plus chaude qu’avec l’utilisation du bleu.

 

Un gris chaud mélangé au violet aurait sans doute donné une ombre portée encore un peu plus chaude.

 

 

Sur une surface colorée, le gris donnera des résultats différents.

 

Pour cet exemple, j’ai mis, à la dernière couche, le gris chaud 50% (PC1054).  

 

On peut voir, dans les exemples ci-dessous, les différences de couleurs obtenues avec un gris chaud mélangé au bleu et au violet.

 

Pour le premier exemple, apposition du bleu franc (PC903) en première couche, alors que pour le deuxième exemple, la première couche a été faite avec le violet (PC932).  Le gris chaud 50% (PC1054) a été mis en dernière couche.  

 

L’utilisation du gris froid 50% (PC1063), à la dernière couche, fait également une différence d’avec un gris chaud, puisque l’ombre tire légèrement sur le vert.

 

Quelles que soient les combinaisons, à mon goût, il vaut mieux ne pas terminer en apposant le gris.   Je trouve que cela donne une ombre morne.   

 

Les couleurs complémentaires

Tout comme pour l’ombre propre, les couleurs complémentaires sont aussi très souvent utilisées pour faire les ombres portées.

Les couleurs de la surface sont de la catégorie jaune-orange. Sa complémentaire est donc le bleu-violet. Ci-dessus, j’ai apposé le bleu violet (PC933) à la première couche. On constate que la couleur complémentaire est très apparente, bien qu’elle ait été appliquée seulement en première couche. C’est que les jaunes sont souvent des couleurs transparentes, ce qui fait que toutes les couleurs foncées seront généralement très apparentes.

 

 

Voyons le résultat avec la théorie affirmant qu’il faut ajouter du bleu à toutes les ombres.

 

Selon certains artistes aux crayons de couleur qui appliquent cette théorie, il vaut mieux débuter avec le bleu.  J’ai donc apposé la première couche avec le bleu franc (PC903), suivi des couleurs locales de la surface.  La couleur complémentaire du jaune-orange a été appliquée vers le milieu. Nous avons donc une ombre portée plus foncée, qui est très bleutée. 

 

Appliquons maintenant la manière des impressionnistes, en utilisant le violet.

 

Ici, les applications sont les mêmes qu’à l’exemple précédent, sauf qu’à la première couche, j’ai mis du violet (PC932).  L’ombre est moins bleutée, elle est beaucoup plus chaude. 

 

 

Et si l’on emploie les deux méthodes ?

 

Le bleu a été posé en première couche ; le violet vers le milieu et la complémentaire, soit le bleu-violet, à l’avant-dernière couche.  L’ombre portée est beaucoup plus foncée.

 

Une autre manière de faire est d’ajouter à la complémentaire, en plus du bleu, un peu de la couleur de l’objet.  Donc du rouge.

 

Pour cette ombre portée, j’ai mis du bleu en première couche, le rouge au milieu et la couleur complémentaire de la surface en avant-dernière couche. L’ajout de rouge donne un aspect intéressant à l’ombre. 

 

Lors de mes recherches, un peintre conseillait d’ajouter, à la couleur locale de la surface, la couleur de l’objet auquel on mélange sa complémentaire.

 

J’ai commencé avec le rouge permanent (PC122) à la première couche, suivi du vert franc (PC910) à la deuxième. Les couches suivantes sont les couleurs locales de la surface. Le résultat est intéressant, mais il faudrait prendre des couleurs un peu plus foncées.

 

Les couleurs analogues

Les couleurs analogues du jaune-orange, sont l’orange et le jaune. Pour les prochains exemples, le jaune ne sera pas employé, parce qu’il est beaucoup trop pâle, ce qui donnera une ombre… qui ne ressemblera pas à une ombre.

 

Pour dessiner l’ombre portée ci-dessus, j’ai pris la couleur orange citrouille (PC1032) que j’ai appliquée à l’avant-dernière couche. On peut immédiatement voir qu’il aurait mieux valu mettre plus d’une couche de l’orange ou bien en prendre un plus foncé. 

 

On peut aussi appliquer les méthodes d’ajout de bleu ou de violet.

 

À gauche, le bleu à la première couche, alors que pour le cube à droite c’est le violet qui a été appliqué.  L’orange a été mis à l’avant-dernière couche dans les deux cas. On peut constater la différence entre les deux exemples.  

 

 

Et si on utilise les deux façons ?

 

Le bleu a été apposé comme première couche, le violet vers le milieu et l’orange à l’avant-dernière couche.  Personnellement, je trouve la couleur très intéressante.

 

 

L’utilisation des couleurs analogues de la complémentaire de la surface peut également être une façon de faire.   Les couleurs analogues du bleu-violet sont le violet et le bleu.

 

Pour le premier exemple, il est facile de constater que c’est le bleu qui a été utilisé (bleu Copenhague PC906).  Je l’ai appliqué à la première couche. L’ombre est beaucoup trop verte, ce qui donne un aspect peu naturel.

 

 

Pour le deuxième exemple, c’est le violet (PC932) qui a été appliqué à la première couche. On peut constater que l’ombre est plus naturelle.

 

Et pour finir, voici comment, personnellement, je dessine cette ombre portée.

 

Pour réaliser cette ombre portée, j’ai mélangé aux couleurs locales de la surface plusieurs couleurs qui sont proches des couleurs analogues, soient : brun sienne (PC945), ombre claire (PC941), ocre brûlée (PC943) et chocolat (PC1082). Ce sont les couleurs que j’ai choisies sur l’inspiration du moment. Dans un autre contexte, il est possible, voire même probable, que j’aurais pris d’autres couleurs.

 

 

Conclusion

 

Ce sont là les principales façons de faire pour dessiner des ombres, qu’elles soient propres ou portées.  Il n’y a pas de méthode meilleure qu’une autre. C’est une question de goût et de perception.

 

Mais ce n’est pas parce qu’on adopte une manière de faire qu’il faut s’y tenir pour chaque dessin. Rien ne vous empêche de varier les méthodes, et même de les mélanger entres elles. Vous pouvez aussi inventer votre propre technique ! 

 

Les ombres déterminent le volume du sujet et mettent en valeur la lumière au sein d'un dessin. Elles peuvent également lui ajouter une impression dramatique ou de mouvement. En d'autres termes, elles vous permettent de délimiter votre sujet et d'ajouter de la profondeur, ainsi qu'une certaine dimension à votre travail. Et les couleurs choisies pour dessiner les ombres aideront grandement à y contribuer.

 

Soyez créatifs, n’ayez pas peur d’essayer de nouvelles recettes !

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